We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

D​é​parts d'ao​û​t

by Frank Custeau

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      $9.99 CAD  or more

     

1.
Il se lève le matin, pas besoin de café Juste du fait de voir qu’il s’est encore réveillé En santé un jour de plus en ce monde sublime Le bonheur c’est ben plus fort que la caféine Quand y s’promène dehors, les gens trouvent ça bizarre Ils ont pas nécessairement envie d’toute savoir Des états d’âme du premier gars bizarre venu Robert peut pas s’empêcher d’crier dans les rues Il est tout l’temps en train d’vous dire où c’qu’y s’en va Et pis y’est tellement content d’y’aller, y pense juste à ça Aujourd’hui c’est l’jour d’épicerie, c’est le plus beau jour de sa vie L’étrange vie rêvée de Robert Motivé Oh Robert, Robert Motivé ! Robert m’as-tu vu ? J’essaie tout l’temps d’t’imiter J’ai mis ta face sur mon miroir J’me r’garde mais c’est toé que j’veux voir J’veux juste être pareil comme toé Robert Motivé J’te conseille pas d’y demander c’qu’y fait dans vie Le début d’sa réponse va prendre l’après-midi De toute façon, y comprend pas c’que tu veux dire Y fait tout le temps toute, c,est compliqué à décrire Les jours où il pourrait enfin rester couché Y s’lève encore plus tôt pour mieux en profiter La liberté c’trop précieux pour dormir dessus L’insomnie c’est l’secret des gens qu’y’ont du vécu L’miracle de l’existence l’étonne toujours autant Dès qu’il constate qu’il est vivant, il est content Y’est toujours parti en voyage, sauf le jour où tu déménages Te r’mercie d’t’avoir aidé, Robert Motivé !
2.
Le goéland 02:11
Faudrait que j’mette une selle su’l’dos d’un goéland géant Pour aller visiter ces endroits que naturellement Ma situation de non-ailé m’empêche de connaître Sauf quand j’suis en haut d’un building pis qu’je r’garde par la f’nêtre… Ça serait donc l’temps que j’sacre mon camp… Je peux pus voir un Tim Horton J’veux pus qu’on m’parle des Canadiens de Montréal Ceux grâce à qui se vend le journal à leur nom Paraît qu’y’a tant d’culture qu’on peut pas la compter Qu’y’a tant d’expériences à tenter que c’est juste impossible De goûter au centième en une vie mais le plus terrible Paraît qu’j’ai une planète sur le bord d’exploser Ça on n’en parle pas trop au resto à matin J’comprends c’qui s’passe, j’vis dans un journal à potins… Non on s’en parle pas trop au resto à matin J’comprends c’qui s’passe, j’vis dans un journal à potins Faudrait que j’mette une selle su’l’dos d’un goéland géant J’dirais : c’est toi qui chauffe l’oiseau, pis moi c’est maintenant Qu’j’évite l’aliénation totale et les conversations Dans lesquelles on s’dit : c’est la vie d’avoir des vies de cons
3.
J’me lève, j’me couche, y’a rien qui change À part la date et les saisons Coloc avec mes obsessions Mes inquiétudes, mon ignorance Faudrait que j’fasse un peu d’ménage Et que je prenne des décisions Peur de rester juste assez sage Pour comprendre que chu un moron Je fais rarement ce qu’il faudrait Guidé par ma paresse immense Me manque la foi, la discipline, L’urgence de vivre et la confiance De ceux qui bâtissent de grandes choses Et qui n’ont pas peur de l’échec Pendant que je pourris, morose L’angoisse au cœur, la clope au bec De mauvais choix en mauvais choix De plans bancals en idées caves Peut-être que j’ai manqué ma voie Peut-être que j’ai manqué mon lift Vers là où j’serais au bon endroit Y’a tu quelqu’un qui vit la vie Que j’étais supposé avoir ? Peut-être que j’ai la sienne aussi… Encore obligé d’être moi-même Avec ma bedaine pis ma peau blême ? Pourtant hier quand j’étais chaud J’tais sûr d’être un super-héros J’aime les papillons, les oiseaux Même si j’voulais les imiter C’est ben juste dans les étalages Que je réussis à voler J’veux jamais voir le cimetière De toutes les choses que j’pouvais faire Mais que j’ai jamais essayées Par insouciance ou par lâcheté J’aurais peur d’y trouver l’bonheur Pétrifié là à tout jamais Qui m’dirait : « falloir que tu meures Sans m’avoir connu pour de vrai »
4.
Le punk rock 03:23
La route est longue, la paye est courte La vie est pas facile Quand on végète dans une vieille van Vers une lointaine ville Qu’on a travaillé dans journée Pis qu’on part sur une gosse Avec presque rien à manger, C’est ça le punk rock… On sait jamais combien y va Y avoir de personnes Si ça va être un show de marde Ou un spectacle le fun Va-tu falloir se battre pour boire aller s’cacher dans l’truck ? Ou ben si ça va être la gloire ? Oui, c’est ça le punk rock ! Quand j’étais jeune et innocent J’voulais être musicien Être en tournée, vivre insouciant Et répandre le bien Mais j’me réveille en pleine trentaine Rock star de fin de semaine Pis laisse-moi t’dire que c’est parfait Même si j’fais pas une cenne J’fais l’touriste avec mes amis On travaille notre humour Avec le staff des patateries Moi j’prends l’spécial du jour Des fois on joue au Nintendo Quand on s’en va trop loin Le paysage pis l’monde sont beaux De Chandler jusqu’à Rouyn Un jour, inévitablement Y’a de tes musiciens Qui te disent qu’ils n’ont plus le temps D’aller sur les chemins Les chums sont durs à remplacer Les souvenirs épiques Faque le punk s’transforme en country La guit vire acoustique Comme Lucky Luke à fin d’l’histoire J’m’en vas vers le couchant Sauf que mon ch’val c’est une guitare Pis j’ai pas d’Rantanplan Sur la route avec espoir d’un nouvel épisode : Le tome deux de mes aventures, De ma ruée vers le punk rock !
5.
Hier 02:03
Hier j’ai bu comme un câlisse de trou S’est passé des choses qui s’passent juste quand on est saoûl S’est passé des choses que j’dirais pas à ma mère Faudrait pas que j’raconte c’qui s’est passé hier… J’ai commencé la soirée le cœur plein d’espoir J’ai vu plein d’belles personnes que j’étais heureux d’voir On a bu des shooters c’était extraordinaire ! Faudrait pas que j’raconte c’qui s’est passé hier L’alcool va toujours rester un très grand mystère Est-ce qu’on fait des niaiseries ou les choses qu’on doit faire ? Ça transforme en épais ou ça rend les choses claires ? Faudrait pas que j’raconte c’qui s’est passé hier J’tais bien parti j’sentais que j’avais tout pour plaire J’tais en amour, j’ai compris qu’ça allait pas s’faire J’ai fini en pleurant devant l’Charlie par terre Faudrait pas que j’raconte c’qui s’est passé hier Mon ami David m’a sauvé de la misère Il m’a rappelé que l’amour c’est pas toujours noir Tout l’monde en chœur : les amis ça compte en ciboire ! Faudrait pas que j’raconte c’qui s’est passé hier Ça fait que ça va s’arrêter là, je vais me taire J’vas laisser l’erreur être un fait dans mon histoire J’ai fait le con chu complètement l’contraire de fier Faudrait pas que j’raconte c’qui s’est passé hier
6.
Pathétique 04:12
Même quand la température me parle comme elle peut Quand j’sais que j’devrais pas sortir, y vente, y pleut Les éléments s’allient pour me dire “reste chez-vous” J’écoute rien ni personne faut qu’j’sorte de mon trou Quelques heures après j’ai la révélation Le message était clair, les astres avaient raison Encore une fois, j’ai fait à ma tête, fallait pas Quand l’Univers te parle, niaise donc pas avec ça Je suis si souvent pathétique... À des moments dedans ma vie où y faudrait que j’abdique Je suis si souvent pathétique Si j’tais pas moé, je rirais d’moé automatique Dans ma petite ville d’étudiants Y’a pus personne que j’reconnais Dans les mêmes bars depuis cent ans Les gens rajeunissent sans arrêt Ch’rendu l’vieux bum qui veut être chum Avec les amis de son fils Veux-tu la Well ? Je te la donne ! Fini Sherbrooke moi j’décalisse J’y suis si souvent pathétique... Au même endroit, là où j’me dis : “quessé que j’crisse icitte ?” Je suis si souvent pathétique... Si j’tais pas moé, je rirais d’moé automatique Le coeur charcuté par l’amour Et l’âme enflammée par l’alcool C’est moi l’quêteux, c’est moi l’vautour Qui ferait toute pour que tu me colles J’sors le grand jeu, j’fais l’fanfaron Pas capable de fermer ma gueule Y’a plein de filles qu’y’aiment plein de garçons J’me promène dans la rue tout seul Et je me sens si souvent pathétique Des tonnes de chansons dans ma tête qui s’résument en une seule réplique... Je suis si souvent pathétique Si j’tais pas moé je rirais d’moé automatique J’ai déambulé toute la nuite Juste pour pas revenir sur mes traces J’fais un marathon de déni J’me force pour oublier ta face Et pis la place que tu as prise Dans ma vie pendant quelques jours Avant qu’elle ne redevienne grise Que j’me r’dise que j’ai fait le tour Que je suis si souvent pathétique... À chaque niaiserie de plus que j’dis les affaires se compliquent Je suis si souvent pathétique Si j’tais pas moé, je rirais d’moé automatique... Le jour se lève et pis l’soleil Peine à décongeler ma raison J’ai les pieds trempes le cul pareil Dans un banc de char sur le gazon Mes sentiments se sont enfuis Enfin ! j’ai la poitrine vide Je ferme les yeux, tu apparais Et je laisse gagner la fatigue Une fois de plus, si souvent pathétique... J’espère que tu dors en souriant, icitte y s’passe dequoi d’comique Je suis si souvent pathétique... Si tu m’voyais tu rirais d’moé automatique
7.
Jamais tentée par la violence Semant le sourire sur ton chemin L’âme généreuse et douce et bonne Tu méritais pas tel destin Tu t’es fait niaiser par la vie Y’avait une bombe sur ton parcours D’un coup tu te r’trouves seule au lit En perpétuelle peine d’amour Des fois les choses arrivent pour rien Tout est pas toujours pour le mieux La souffrance, j’te jure, ça s’éteint Tu te répares peu à peu… Je sais que t’en as rien à faire D’une épreuve qui forge le courage Tu veux juste revenir en arrière Fuir c’qui s’est passé dans l’garage Le jour où ta foi en l’avenir A pris une débarque à jamais La fois où t’as connu ben pire Que le pire que t’imaginais Ça va s’passer c’est une promesse Autour de toi y’a tout c’qui faut L’amour que t’as soufflé au vent Va te revenir au galop Te gâter pour que tout ce mal Ne devienne pas indélébile Pis qu’un matin somme toute normal Ton bonheur soit r’venu en ville…
8.
Custeau sacrait en tabarnak de ciboire de câlisse Y’était souvent en sacrament, en sainte-ostie de beau crisse Y’est né pendant la Grande noirceur sous régime fanatique Passé son enfance à avoir peur grâce à l’Église catholique À sa première journée d’école, on le traite comme un démon ! Y’avait pas choisi la bonne main pour tenir son crayon... Custeau sacrait en tabarnak de ciboire de câlisse Y’était souvent en sacrament, en sainte-ostie de beau crisse Son père avait été guéri de ses problèmes de coeur Quand y’était allé à Sainte-Anne voir le Divin Docteur On s’aperçoit que finalement le Miracle marchera pas Custeau perd son père à neuf ans c’est Dieu qu’y’a voulu ça ! Custeau sacrait en tabarnak de ciboire de câlisse Y’était souvent en sacrament, en sainte-ostie de beau crisse Ostie de beau crisse Il avait une tante si jolie, y’en était amoureux Y’a fini par la perdre aussi, c’était un être dangereux Séquestrée à maison des fous à l’âge où on se défoule Pas mariée, elle aimait l’amour, elle avait le Diable en dedans ! Le Diable était partout ! Mais un beau soir par la télévision, du show de monsieur Ed Un nouveau roi est entré dins maisons des familles du Québec Un jeune Américain qui chante la musique de Satan Prophète gominé préparant la venue d’un tout nouveau temps ! Désormais on pourrait danser au lieu d’aller faire ses prières Bientôt, on pourrait s’amuser sans craindre les feux de l’Enfer Voyant enfin une solution aux angoisses de la Sainte-Frayeur Mon père se poserait pus de questions. Mon père allait être Rockeur.
9.
Cette toune commence sur un bateau Mais c’est pas une chanson de marin Cette toune commence le cœur gros C’est plutôt une chanson de chagrin J’suis parti un mardi matin Pour me sauver de c’qui restait Chez nous même si j’avais pus rien Pus d’blonde, pus d’band, juste des regrets J’ai atterri sur le navire Qui m’a amené d’une rive à l’autre De ma vieille vie vers mon avenir Celui où j’assumerai mes fautes « J’accepte inconditionnellement chaque épreuve » C’est c’que ma dit un vieil homme sur le St-Laurent Dans une section fumeurs au beau milieu du fleuve Il avait connu la souffrance tellement souvent… J’suis revenu un mardi soir L’âme lavée, le cœur ouvert On avait tellement hâte de s’voir Ça encore fini à l’envers J’ai compris que l’défi s’rait pas De réparer nos vieilles histoires Mais d’réussir à finir ça Réussir à ne plus se voir J’ai honte du mal que je t’ai fait J’ai pus la force pour nos chicanes Tous les deux on s’est mis en miettes Pardon pour notre amour en panne… Ref. J’accepte inconditionnellement chaque épreuve Dans une section fumeurs au beau milieu du fleuve
10.
Mort 01:55
Je sais que j’vais mourir un jour J’ai pas envie que ce soit maintenant On va mourir chacun notre tour On s’en sortira pas vivants... Ça doit faire chier être mort Parce qu’on peut pus rien faire, on est morts Je veux une bouche pour boire d’la bière Pis des bras pour jouer d’la guitare Ça doit faire chier être mort J’ai un prénom, une mémoire Remplie des faces de ceux que j’aime voir J’ai des amis qui font la foire J’ai même une famille que j’adore Ça doit faire chier être mort J’la veux encore ma vie bizarre J’ai l’air vedge mais je travaille fort Pour jamais m’réveiller l’matin Pis chanter des chansons le soir Ça doit faire chier être mort Ça doit faire chier être mort Dev’nir un steak, des chops de porc C’tait ben la peine de v’nir souffrir Pour pourrir après tant d’efforts Ça doit faire chier être mort...

about

Avec Départs d'août, Frank Custeau nous présente sa vision du monde, toujours en usant d'une touche d’humour et d'une sensibilité qui lui est propre. Avec son folk qui sent le country avec un arrière-goût de punk, Frank aborde les thèmes universels de l’amour, les angoisses, ses erreurs et ses plaisirs. Tout est fait dans la simplicité et l’authenticité d’un gars qui ne veut qu’une chose : poursuivre la route du punk-rock. Les chansons de Frank Custeau présentent des textes précis à la fois drôles, engagés et cyniques. Beaucoup d’amis et collaborateurs se greffent au projet, autant pour les spectacles que pour la composition : Noé Talbot, Pépé et sa Guitare, Alex Crow et Joe McMahon (Smoke or Fire).

credits

released March 16, 2018

François Custeau : voix, guitare facile
Alex Crow : Guitares compliquées, slide, électriques, acoustique, batterie, percussions
Pierre-Philippe Côté : Basse, wurlitzer, keyboards

Réalisation : Pierre-Philippe Côté et Alex Crow

Enregistré et mixé par Pierre-Philippe Côté et Samuel Harvey
au Studio Le Nid en septembre 2017

license

all rights reserved

tags

about

Frank Custeau Sherbrooke, Québec

Oeuvrant désormais dans un folk qui sent le country avec un arrière-goût de punk, Frank aborde les thèmes universels de l’amour, ses angoisses, ses erreurs et ses plaisirs. Ayant également baigné depuis l’enfance dans la chanson française grâce à un père amoureux de Brassens, Custeau nous offre des chansons où les textes sont à l’avant-plan. ... more

contact / help

Contact Frank Custeau

Streaming and
Download help

Shipping and returns

Report this album or account

If you like Frank Custeau, you may also like: